Cette thèse s'intéresse à l'évolution temporelle du travail en équipe au cours d'un épisode de tache. Les différents modèles théoriques décrivent le travail en équipe comme un phénomène dynamique (i.e., qui évolue au cours du temps). Si la dynamique du travail en équipe est a été étudiée à une échelle de temps longue (e.g., semaines, mois, années), on ne connait sait pas à ce jour comment il évolue au cours d'un épisode de tache. Or, pour étudier cette question, il est nécessaire de dépasser les outils traditionnellement utilisés pour mesurer le travail en équipe (i.e., questionnaires), et il a été proposé d'utiliser des mesures physiologiques (réalisées sur les membres de l'équipe), afin d'obtenir des mesures répétées à haute fréquence, sur un intervalle de temps réduit. Cette thèse propose d'utiliser la synchronisation des activités cérébrales (synchronisation inter-cerveau, SIC) pour étudier la dynamique du travail en équipe. Le premier axe de cette thèse vise (i) à établir la connexion entre le modèle théorique du travail en équipe (i.e., modèle IPO) et les études portant sur la SIC ; et (ii) à examiner la pertinence d'utiliser la SIC pour étudier le travail en équipe. Pour cela, une revue systématique avec méta-analyse est effectuée. Le second axe de cette thèse vise à examiner la dynamique temporelle du travail en équipe. Les antécédents (e.g. personnalité de l'équipe) et les conséquences (e.g. performance d'équipe) de cette dynamique temporelle sont également examinés. En terme de méthode, une étude expérimentale est réalisée, utilisant un dispositif d'hyperscanning en spectroscopie proche infrarouge fonctionnelle (fNIRS) pour mesurer les activités cérébrales des participants, au cours d'une tâche de 30 minutes. Enfin, le troisième axe de cette thèse vise à examiner l'effet d'une perturbation de l'environnement sur la dynamique du travail en équipe (i.e. SIC). La même méthodologie (hyperscanning fNIRS) est utilisée.